vendredi 4 avril 2014

Roadtrip d'Auckland à Queenstown


A peine nos deux tourettants déposés à l'aéroport, nous repartons en roadtrip.
Direction : le sud ! Oui, notre feuille de route néo-zélandaise fait preuve d'une extraordinaire logique. Mais on des gens comme ça, nous. On se laisse porter par le vent et les opportunités qu'il dépose devant nous.
Bref, niveau organisation, le seul mot d'ordre c'est « pas de plan, de toute façon quand on en fait, on arrive pas à les tenir ». D'où notre parcours que l'on pourrait qualifier de funky.

Nous repartons d'Auckland, plein de nouveaux vêtements pour venir remplacer leurs congénères troués. Vive les friperies !
Direction Raglan pour rejoindre Kevin et Elo (oui, une autre Elodie. Ça va être dur...). Le but : réunir tout le Master 2 Communication promo 2012 en Nouvelle-Zélande.
Arrivés à Raglan, on s'incruste dans une leçon de surf au dernier moment, en route pour rider sur l'océan.
Nous sommes tellement bons que nous avons (presque) tous réussi à nous lever sur notre planche. Elo Choisy a préféré la méthode « sur les genoux », pas mal non plus. S'il y avait eu un tapis sur la planche Allah aurait été comblé.
Fiers de nos exploits de la veille, nous décidons de relouer une planche pour la journée histoire de savourer les joies du surf par nos propres moyens (trop facile, on est trop bons,  pas besoin de leçon, on est au dessus de tout ça).
Résultats de cette journée : le surf c'est vachement plus dur quand on doit faire face à de vrais vagues et quand on loue une planche moins « paquebot ». On recule de 5 mètres dès qu'une vague arrive, on se tape les orteils sur les cailloux et on passe bien plus de temps sous l'eau que sur la planche.
On comprend sur les coups des 3 heures de l'après-midi qu'une fois les vagues calmées par la marrée basse on pourra retourner dans les vagues avec un minimum de dignité. Ouf ! Nous pouvons aller rendre notre planche en roulant des mécaniques, l'honneur est presque sauf.

Cambridge

Nous continuons notre descente en passant par Cambridge où nous nous sommes baignés dans une rivière d'un bleu profond surprenant grâce à la pureté de son eau. Pure, peut-être, mais pas chauffée. On s'est habitué aux hotpools naturelles nous ! Il fallait donc être un petit peu atteint du ciboulot pour y mettre un doigt de pied, du coup les seuls à avoir réellement fait un plouf sont Kevin et Elo Martin, en toute logique.
Nous continuons notre périple par la visite des « Waitomo Caves ». Les formations rocheuses et autres stalagmites / stalactites sont magnifiques, le tout sur plafond de vers luisants (qui, à ce qu'on apprend, ne sont pas luisants eux mêmes mais produisent de petites crottes phosphorescentes. Gaspard va être aux anges). Super visite.

Waitomo Caves
Prochaine escale à New Plymouth.
Nous arrivons donc dans le Egmont National Park pour la nuit, au pied du volcan Taranaki (Mount Taranaki pour les non-intimes). Etant donné que c'est la seule montagne du coin, dominant sur un par-terre de terrain plat, on se dit qu'il doit vraiment y avoir une vue sympa de là haut. Programme du lendemain bouclé donc.

Réveil 6h30. Les volcans nous manquaient, nous décide donc d'en escalader un. Escalader puisque la pente fait repasser du stade bipède à quadrupède illico.
Bon. On a rien contre les volcans mais 6h30 c'est pas possible. De toutes façons il y a trop de vent, il fait froid, on voit même pas à 50 mètres à cause du brouillard, il y a peut être des mouches, on a plus de Nutella, pas sûr qu'il reste des chaussettes assorties et accessoirement, un peu la flemme de sortir du lit.
Une belle brochette de marcheurs partent sans nous, nous abandonnant durement dans nos lits douillets au chaud. Quel dommage.
On se réveille 4 heures plus tard et comme le temps semble s'être dégagé, on lance nos chaussettes sales contre le van, on enfile celles qui ne restent pas collées et c'est parti.
Au programme, 6,3 kms pour l'aller. Tranquille. 1 600m de dénivelé positif sur les 4 derniers kilomètres. Moins tranquille. Mais qu'importe on a du poulet en boite et des pommes. On aurait eu des bananes, l'Everest était à nous.

Mount Egmont track
Pour faire simple, au début ça monte. Ensuite, toujours en montant, on croise les randonneurs partis dès potron-minet redescendant groupe par groupe, secoués par le gros vent là haut, trempés par la pluie et l'humidité des nuages qui empêchent de voir à plus de 10 mètres, glacés par les -9°, dégoûtés de ne pas pouvoir monter au sommet dans ces conditions où de toutes façons, ils ne verraient rien.
On veut pas savoir, c'est sûrement un complot de la Société-des-Gens-qui-se-lèvent-tôt pour nous empêcher d'arriver au sommet.
Par la suite, surprise ça monte.
On arrive à la fin du sentier tracé, à nous les balises. On peut considérer que jusque là, c'était plat vu ce que ça donne maintenant dans la poussière et les pierres volcaniques. Les garçons ont des étoiles dans les yeux, gonflés à la testostérone : « j'aurai le sommet de ce volcan, je l'aurai. On s'est pas levé à l'aube de 10h pour ne pas arriver en haut ! ». Et les filles sont un peu plus frileuses, l'une abandonnera l'ascension à 200m du sommet et jouera au caillou pendant l'heure suivante, l'autre développera une obsession pour ses nouveaux dieux, les morceaux de bois peints plantés dans le sol que d'autres personnes plus saines d'esprit appellent « balises ».
Défi réussi, une vue époustouflante au dessus des nuages nous attendait en haut mais nous sommes tout de même heureux de retrouver le plancher des vaches, du moins un plancher à un angle raisonnable pour retrouver l'usage normal de nos membres d'homo-sapiens-sapiens-flemardus.

Mount Egmont Summit

Après quelques plages, et quelques passages par des jardins d'enfants (on vous a déjà dit que les jardins d'enfants sont géniaux ici : tyrolienne, bateaux de pirates etc.) nous nous retrouvons déjà à Wellington. Nous retournons au Te Papa Museum, super musée interactif qui vaut le détour si jamais vous vous retrouvez un jour à Wellington.
Une petite bière sur les quais et on embarque à 1h30 du matin sur le ferry pour retrouver nos terres du sud que nous aimons tant. Le nord à beau avoir des paysages atypiques et différents tous les 50kms, le charme des montagnes du sud n'est pas dégueulasse non plus. Nous quittons donc la civilisation pour retrouver une île aux stations-essence éparpillées tous les 120kms et aux villes peu courantes.

Wellington
Cette fois, c'est la côte ouest que nous parcourons.
Au programme, la fameuse Abel Tasman Track et ses plages de sable fin, les glaciers Fox et Franz Joseph et la Copland Track avec en récompense à la fin de la randonnée des hotpools naturelles avec vue sur les sommets des alentours. Il y a pire comme vacances, on vous l'accorde. On finit notre roadtrip par les finales nationales de rodéos à Wanaka et nous revoilà à Queenstown. Petit détour par le Ferg Burger évidemment et c'est ici que notre route se sépare de celle de Kev et Elo.
Il faut bien redescendre sur terre de temps en temps, objectif suivant : trouver du boulot dans la région !

Rodéo à Wanaka

Nous retrouvons donc nos vignes avec bonheur pour la récolte. 5 jours de travail, pas mal de « Where are you from ? », de jus de raisin, de grappes goûtées (pour la conscience professionnelle) et de sauvetages de perce-oreilles qui ne voulaient pas finir labellisés en Vin bio.
On ajoute une équipe au top et la mère du manager qui prépare des tonnes de friands, cupcakes et cookies pour la pause de 10h et c'est le pied.

Mouton-Chien
On se pose dans un Criket Club aménagé en camping super cheap rempli de hérissons, d'un mouton-chien, de truites qui galèrent à remonter le ruisseau et de lapins à foison. Pour compléter le tableau dans la même branche, le manager est «abatteur » freelance.
En gros ça donne un vieux camion type 25m3 avec une poulie un peu rouillée à l'arrière, un cochon grouikant rentre dedans, il ressort en Fleury Michon. Pas très sexy.
Après ça il est très gentil et de bonne compagnie, il vient nous voir toutes les 20 minutes pour savoir si on a payé. On lui explique et lui montre l'étiquette qu'il nous a donné quelques minutes plus tôt, un petit « Ah oui c'est vrai j'ai oublié », et enfin un « Pas de soucis. A dans 20 minutes. »

A 22h30 tout le monde doit être dans les véhicules et plus de bruit ni lumière dehors.
A 22h29 max c'est fait.
Pas envie de visiter l'intérieur du camion.

On saute dans Allan et nous voici maintenant à Queenstown pour le Queenstown Bike Festival !
Au programme, participer à l'organisation de la bête.
Une semaine d’événements autour du vélo (descente, descente marathon, tour du lac énorme, slopestyle, course d'obstacle sur des vélo d'enfant dans des pubs avec un verre de bière à la main...). Du sérieux.

On est plutôt impatients de travailler sur la descente marathon du dernier jour où les pilotes se font monter en hélicoptère sur un sommet pour se tirer la bourre sur un parcours descendant à fond les ballons, le tout dans un décor de rêve.

Va falloir patienter jusqu'aux photos !

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Robin et Elodie