samedi 4 janvier 2014

Merry Christmas et bonne année !


Vous vous doutiez bien qu'il nous fallait vous écrire un petit mot pour vous souhaiter de très bonnes fêtes !

Je ne vous cacherez pas que nous voulions aussi nous la jouer à la "Noël dans l'hémisphère sud, tu as la classe ou tu l'as pas".  Et oui, nous avons décidé de plonger dans le cliché bien lourd, du "on est sur la plage, on fait du surf pendant que vous vous gelez". Et non, on ne se sent même pas coupables.
On a passé le réveillon de Noël à (tenter de) faire du surf, à chasser des hérissons qui se trouvent partout pour leur donner des légumes et de la feta dont ils n'ont strictement rien à faire.


Et celui du Nouvel An à faire du body board dans de bonnes vagues kiwis. Et puis un peu à dormir aussi. Après tout, on dit bien pour vivre heureux vivons couchés?


On continue nos expérimentations Kiwitiennes, quitte à ce que le récit de nos petites aventures semble un peu décousu :
On commence la journée en fermiers de campagne, pour la finir recouverts de de chiots, avant de changer d'idée pour aller tenter d'accrocher notre caméra sur une biquette puis de finir en tirant des pigeons d'argile au shotgun (entre nous, ils ressemblaient pas du tout à des pigeons...).



On s'amuse aussi pas mal dans le rôle de soixante-huitards romanichels, au choix, dans notre superbe maison / van Allan en âge de voter et de boire de l'alcool du haut de ses 24 ans et des poussières. Sillonants les routes à la recherche d'un endroit pénard où passer la nuit en free camping, malheureusement pas très autorisé ici à cause des déchets. La meilleure cachette étant la moins difficile à trouver, on installe notre maison en pleine ville. Comble du luxe, quand on roule assez longtemps, vu que le moteur est sous les sièges et que c'est une propulsion, on a le chauffage par le sol pour le même prix.

On s'essaye aussi à la spéléologie. Cela se résume par un tunnel de 600m de long creusé par la rivière qui y coule. Ca donne 45 minutes de fun, beaucoup de "Oh $*µ§ c'est froid !", quelques galères pour grimper les petits cascades sous-terraines avec le débit d'eau, des orteils gelés, quelques bouteilles de cidre pour se réchauffer après coup et un très bon souvenir.

Notre protocole de découverte de la Nouvelle Zélande impliquait également de perdre sa caméra embarquée Go Pro dans l'océan. Voilà qui est fait. Et ça se tient. On nous rabâche que les déchets jetés à la mer arrivent chez les pingouins. Il y a justement des pingouins ici donc en théorie, ça doit revenir.
Armés de notre logique on fait quelques tours de nuit sur l'immense plage dans l'espoir de la retrouver. Ce sera finalement quelqu'un qui trouvera la caméra après une nuit passé à la belle étoile de mer, la donnera à l'équipe du camping dont l'un regardera les vidéos et  reconnaitra Robin entre la sortie de la douche et les pancakes, d'après les images enregistrées du surf. CQFD donc.

Mais un de nos hobbies préféré reste l'expérimentation sur la faune néo-zélandaise, notamment sur les hérissons.

Le drame a commencé à Queenstown. Robin promène le chien la nuit parce que :
1 - La flemme d'y aller avant,
2 – On préférait nettement qu'il fasse ses besoins dehors que dedans, quitte à sortir en pleine nuit.

Et sur le côté du chemin, juste là... un cailloux.
N'importe qui aurait juré qu'il était en forme de hérisson certes, mais dans sa tête à lui il était bien un caillou. Un bon quart d'heure à tenter de le rendre à l'évidence et d'accepter sa destinée de boule-piquante-à-pattes pour laisser tomber celle de cailloux, en vain. Après ça le chien s'approcha de ce que Robin tripotait, renifla, lacha un petit japement bref puis s'assit fier comme un boeuf d'avoir trouvé un objet digne d'attention, faisant preuve par la même occasion de ce que l'on pourrait appeler une perspicacité rare.
Les tentatives de négociations échouèrent, toutes sans exception. Le cailloux piquant se refusait à faire ce que tout bon cailloux trouverait révoltant : bouger de lui même, pour par exemple abandonner les ahuris qui l'embêtent pour aller se faire une bonne petite bouffe dans un endroit plus cosy.
Du coup, après plusieurs tentatives pour le prendre dans la main et quasiment autant de, je cite "Aïe il pique ce con !", nous observons le cailloux immobile à la maison, dans une boite à chaussures (propres), un bout de salade empalé sur ce qui lui sert de front. Peu passionant serait le qualificatif le plus adéquat pour décrire cette démarche scientifique.
Aussi nous le relâchons quelques heures plus tard (faut dire qu'on l'avait un peu oublié, il nous a presque convaincu avec son obstination) là où on l'a trouvé. Nous renversons la boite, l'héri-lloux descend sur ces pattes et le drame est joué. En toute innocence et sans nous en apercevoir, nous avions profondément véxé dans son égo un hérisson peu satisfait de sa nature profonde.

Nous ne le comprenons que plus tard, de retour d'une visite à la maison de Clothilde, Emilien et Jessica.
50km/h, nuit étoilée, route sinueuse quand tout à coup surgit (NDA : bon il n'a pas vraiment surgit. A vrai dire il est plutôt "resté") Hector, hérisson de son état, probablement un proche du héri-lloux croisé à Queenstown (les hérissons d'ici ont à peu près la même conception de la famille que les Corses, explosifs en moins).
Précisément positionné sur la trajectoire de nos pneus, celui-ci se mis en position finale pour l'attentat suicide. En boule. Et il attendit.
Un bruit de voiture qui explose soudainement, des crissements de pneus qui finissent dans le ravin, un pneu qui éclate, n'importe quoi.
Il s'en est fallu de peu pour que l'attentat réussisse, Elodie arrivant à trouver la pédale de frein avec un seul de ses pieds et en mobilisant l'intégralité de ses facultés.

La deuxième tragédie arriva sur le retour du travail.
Par respect pour la famille et en référence à son teint bronzé, nous appellerons l'intéressé Miguel.
Il s'était posé sur la route chauffée au soleil une centaine de mètres devant nous et promenait son regard hagard de l'autre côté du pâturage.
Lorsque nous arrivâmes à 80km/h il tourna sa tête pour nous regarder dans les yeux. Des yeux qui semblaient exprimer que c'était pas une vie de manger des vers, picorer des broutilles pendant que d'autres s'envoient bières, bacon et chocolat aux amendes.
Ces pupilles semblaient également refléter le fait que Miguel était en train de se creuser les méninges. Qu'il devait faire quelque chose maintenant, de manière plutôt urgente mais qu'il avait un trou de mémoire.
Un "BROUFF" et pas mal de plumes volantes plus tard, nous ne saurons jamais si Miguel était suicidaire, un peu con ou les deux.

Nous continuons nos rencontres animales à Arthur's pass, une réserve située dans un col de montagne aux paysages superbes.
Ceci nous permet de faire enfin connaissance avec les 2 chieurs officiels de Nouvelle Zélande (on est assez tenté d'ajouter la météo, imprévisible à 2h près mais il parait que c'est juste la région et la saison qui veulent ça). Et non, on ne se compte pas dedans.

L'emmerdeur numéro 2 est le Kéa, un bel oiseau endémique qui appartient à la famille des perroquets. Malheureusement un peu trop habitué à l'Homme et malin derrière ses airs de grand
couillon, il décroche la deuxième place du classement. Absolument pas farouche, il est connu pour chiper les cookies à portée de vue, ouvrir les fermetures éclair et, dans notre cas, s'amuser à faire trampoline en pleine nuit sur le toit du camping car de nos amis Clothilde et Emilien, visiblement tout joyeux du CLANG CLONG CLANG que produit la taule en s'enfonçant et en remontant

La première position revient à la Sand fly, croisement visant à emmerder le concept même d'être vivant. Nous connaissions la mouche habituée au bétail, pas gênée, qui ne pique pas mais s'agglutine en groupe dans des endroits chiants type bord des yeux, oreilles, nez. De même pour le moustique, plus peureux, qui tourne et tourne attendant vicieusement son heure pour piquer et faire gratter.
La Sand fly, c'est les deux pour le prix d'un. Ca donne un truc tout petit et silencieux, pas très réactif, qui met quelques minutes à se rendre compte de la présence d'une cible à ennuyer mais qui après coup, l'enveloppe. Des centaines de "mini-chiants" qui rentrent partout, se collent partout et le pire, piquent bien fort à s'en gratter pendant plusieurs jours.

Nous avons aussi le moustique philosophe. C'est à dire qu'il rentre s'il voit de la lumière mais après il remet en question la démarche à suivre. La journée il reste scotché au mur à méditer sur le sens de la vie, de l'univers et du reste. La nuit il vole en rond près des gens qui dorment en faisant un vague bruit de moustique pas convaincu, se pose dans une oreille ou deux, pique de temps à autre et retourne à son bout de mur pour poursuivre sa profonde réflexion.

Et grande nouvelle ! Nous avons entendu... des kiwis ! Plusieurs fois il semblerait. Mais sans être vraiment au courant au début. Il faut dire qu'ils font un bruit digne d'un croisement entre un mouton et la Castafiore qui nous faisaient plus rigoler qu'autre chose quand il nous réveillait. La prochaine fois, nous essaierons de s'absternir pour ne pas les vexer et les faire fuir.

Prochain article, skydive ! Ou comment se faire lifter le visage en 45 secondes chrono.

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Robin et Elodie