jeudi 11 juillet 2013

Derniers tour de piste sur Auckland et l'aventure commence !

Haere māori mai ! (Proverbe Maori récent : "Pour agrandir les photos, le colon blanc devra cliquer dessus")

Petit tour (5 heures de marche) du côté de la One Tree Hill pour le 6ème jour, une colline (un cratère) sur laquelle (comme son nom ne l'indique pas) figure un obélisque à la gloire du peuple Maori.
Bon en fait on a surtout porté notre intérêt sur les moutons.
Marrant de voir des prairies immenses d'un vert fluo, couvertes de moutons bien charnus en pleine ville.

Après plusieurs jours de réflexion intense (et surtout avec l'aide de Jérémy, français d'origine, désormais mi-homme mi-kiwi) nous comprenons la signification du nom de la colline. A l'origine privée et détenue par un anglais inquiet devant l'expansion de l'urbanisation, elle fut léguée à la ville à condition qu'elle reste à l'abri de la folie urbaine. Non il n'y a pas de rapport avec le nom de One Tree Hill, on y vient.
Justement « One Tree Hill » car un grand arbre donnait à la colline sa splendeur. Apparemment coupé par un colon plus frileux que les autres (ou juste un bûcheron), l'anglais (pas celui qui a coupé l'arbre, l'autre) essaya de redonner à la colline son symbole en plantant des pins.
Manque de bol, l'un se fit probablement massacrer par le petit fils du colon frileux histoire de se réchauffer un coup et l'autre vécu le plus grand traumatisme qu'un arbre peut vivre en Nouvelle-Zélande.
Il se fit couper par deux fois par des Maoris (que l'on peut qualifier d'extrémistes sur ce coup, ne mâchons pas nos mots). Impensable. Un peu comme si un Québécois mangeait un érable et coupait à la hache un caribou, le monde à l'envers !

Tout ça pour dire quoi ?
Belle colline avec un arbre cramé (on sait même pas si c'est celui là en fait). On rentre dedans, on fait des blagues. On fait des photos. C'est rigolo. C'est la fête. C'est génial.      




Dans le même genre qui n'a rien à voir, petite visite sur Rangitoto, la toute dernière île créée lors d'une éruption volcanique dans la baie d'Auckland. Début des travaux il y a 600 ans, durée : 200 ans.
C'est du récent, les bases y sont mais la finition laisse à désirer, il y a surtout beaucoup de basalte noir.

Au sommet, un panorama à 360° sur la baie que l'on ne pas vous montrera pas (notre ordinateur n'est pas malheureusement pas assez puissant pour le montage vidéo) mais qu'on tenait quand même à signaler parce qu'on est un peu mesquins (surtout Elodie).



Petit passage par l'administratif. Formalités effectuées à la Néo Zélandaise : 40 secondes chronomètre en main. Nous sommes désormais en attente de notre IRD number (on se rappelle plus trop pourquoi il nous le fallait mais il faut avouer qu'en avoir un rien qu'à soi, ça en jette quand même un paquet).
Nous sommes aussi en attente de notre 3ème carte de crédit locale (cette fois c'était plus pour impressionner avec un portefeuille contenant 5 cartes bancaires).

En attendant la réception des ces gadgets, nous partons à la chasse aux kiwis !


N'écoutant que notre courage, nous entassons nos affaires et... nous changeons d'auberge ! Oui ! On l'a fait ! Adieu les nuits à 12 degrés grâce à la fenêtre qui ne ferme pas, adieu le bruit des travaux dès poltron minet et adieu cher personnel auquel Robin répondait « Yeah » sans trop comprendre. Nous volons à l'aventure, valises à l'épaule... jusqu'à la prochaine auberge, 20 mètres plus loin. Exténués.

Parlons sérieusement : nous ne verrons pas de vrai kiwis sur Auckland. Nous commençons déjà à avoir des doutes sur ceux dissimulés dans le zoo que nous avons visité. Dans le noir complet, derrière une vitre épaisse... Des mouvements saccadés... Avons nous réellement vu des animaux ?
Le charme se dissipe et laisse de plus en plus place à l'amer réalité pourtant si évidente : nous avons été dupés. Peut être aveuglés par notre propre entrain, en cherchant la facilité à tout prix.

Qu'à cela ne tienne, nous n'avons pas froid aux yeux (aux pieds par contre, c'est autre chose). Nous partiront dans (petit) nord, le "Northland" (le nom respire l'originalité), duvet sur le dos, couteau dans la poche et pseudo-saucisson gras dans la main s'il le faut !
En pratique, ça se traduit par quelques crampes au cou (pas habitués à jouer les escargots avec nos maisons sur le dos) et par une belle rencontre digne d'une comédie romantique.

Elle était là, immobile, maquillée d'un orange improbable mais qui lui conférait un dynamisme surnaturel. Leïa nous observait de ses grand yeux clairs du haut de son allure élancée. Difficile de dire si elle était née comme ça ou si elle avait subi quelques opérations ultérieures mais elle était particulièrement bien équipée.
Enfin, pour être francs, c'est surtout son prix qui nous a décidés.

De ses quatre roues et sa boite automatique, elle sera notre guide personnel sur les routes goudronnées ou pas, en temps de pluie comme de beau temps, avec un conducteur qui met les essuie-glace à la place des clignotant comme avec l'autre qui roule dans la mauvaise voie.


Au programme camping de partout !
- Il fait nuit à 17h30 bon. C'est l'hiver.
- On ne peut camper que dans les campings ou aires réservées à cet effet bon. C'est la Nouvelle-Zélande.

La protection de la faune et flore ça rigole pas. Il faut dire que le pays est resté une île isolée pendant 70 millions d'années sans le moindre mammifère prédateur (juste deux mammifères terrestre tout court en fait, des petites chauve souris de rien du tout).
Du coup, 80% de la flore est endémique et une bonne partie de la faune également. D'où l'apparition d'animaux sympathiques au demeurant mais quelque peu fragiles du style un oiseau qui ne peut voler, avec une cage thoracique solide comme une allumette, pas assez petit ni assez rapide pour échapper à un chien : le kiwi !
Du coup (bis) le Department of Conservation est omniprésent pour tenter de sauvegarder ce qui peut encore l'être.

Tout ça pour en arriver où ? Campe n'importe où et prends une prune de 200$ dans la truffe !

Peu importe, les campings avec douches chaudes, c'est pas si mal.
On découvre surtout un pays à l'opposé géographique comme sémantique de notre bonne vieille ville de Marseille : ici les adjectifs sont on ne peut plus justes et précis.
- Plages géantes ? Ninety miles beach : une plage de sable de 150 kilomètres non stop.
- Gros arbres anciens ? Kauris (arbre endémique de 52m sur 9 de diamètre, daté à grosso modo 2000 ans, le même âge qu'un célèbre barbu à l'origine d'un des plus gros best seller de l'histoire de l'imprimerie).















- Plages de sables ? Assez de sable pour relier une île à la terre et donner l'impressoin de se trouver dans un désert surnaturel. Et accessoirement faire de la luge sur les immenses dunes (si l'on concède à avoir rien qu'un tout petit peu l'air con en plein paysage désertique avec une luge d'enfant rouge pour sports d'hiver).



Mais c'est pas tout ! Au programme en vrac :

Le paysage typique NZ
Les chutes d'eau de Whangarei
Des balades au milieu des mangroves 
 - Foret de mangrove à perte de vue : de la boue, des racines et des trous qui font blop blop ;
- Des oiseaux au long bec et pattes orange fluo qui couinent comme des porcelets et de plus en plus vite quand on fait mine de leur courir derrière (très distrayant, essayé et approuvé) ;
- Grottes géantes (malheureusement nous avons vu une limace dans l'une d'elle, ce qui nous a forcé à annuler toute expédition en cours et à rebrousser courageusement chemin) ;
 - Moutons, vaches et pâturages qui ressemblent plus à des greens de golf  à perte de vue ;
- Des gens super gentils qui aiment le bacon.

Robin fidèle à lui même
Robin toujours fidèle à lui même
 
Toujours Pareil !
 - Cape Reinga, ou pour les intimes, le bout du bout tout au bout. Pour faire simple, plus au Nord que ça, plouf. Rencontre entre la mer de Tasmanie et de l'océan Pacifique.

Cap Reinga 

Cap Reinga 




NB : On ajoute de nouvelles photos sur le diaporama en haut à droite (on peut cliquer dessus pour l’agrandir) à chaque post. Attention certaines peuvent faire peur.

Mais ça y est.
Les vacances sont finies. Il va falloir travailler (oui, oui).
Une semaine à Auckland pour trouver une voiture et hop direction Hawkes Bay ou Bay of Plenty...


Robin et Elodie