mercredi 18 décembre 2013

Fin des vacances...




Ca y est, c'est la fin de la glande. Nous rendons nos casquettes de gardiens de maison et de quadripèdes poilus à Pascale et Geoff, de retour de leur vacances en France. Travestisme ou changement de sexe sur le tas, nous découvrons au passage qu'une des chattes était en fait un chat.

Adieu maison toute en baies vitrées avec vue sur le lac dans laquelle on aurait bien passé quelques décennies (histoire d'être sûr de bien comprendre de quel sexe sont finalement les chats dans le coin). Nous avons tout de même eu le temps de tester pas mal de choses, en passant par des hamburgers, des hamburgers, des hamburgers, des glaces, du VTT, du saut à l'élastique, des ballades avec un petit chien qui court partout, des ballades derrière le petit chien qui court partout et qui obéit autant qu'une pelle, du snowboard et de belles randonnées.
Toujours dans ce même élan de découverte, nous tenions vraiment à s'essayer à la joie d'écoper d'une amende. Désir réalisé par un gentleman du képi, qui nous a accordé ce voeu de bon coeur lorsque l'on est passé devant lui un peu plus vite qu'attendu. Pour le coup il était réellement très sympathique et c'est bien dommage que l'on ne puisse se permettre d'entretenir une relation qui, à 300$ l'entrevue, se révelerait sensiblement au dessus de nos moyens.

Nous retournons à Amberley à côté de Christchurch pour travailler dans le même vigneyard que la fois précédente. Sauf que cette fois, on a mal aux jambes et plus aux mains.

 Sans compter que la polaire n'est plus de mise ; on donne tout ce qu'on a pour tenter d'éviter d'aggraver jour après jour la démarcation peau bronzée / peau-blanche-comme-une fesse-de-taupe mais rien n'y fait. On ressemble toujours à des steack mi-cuits.

Nous retrouvons nos amis que vous avez pu apercevoir dans le bestiaire posté la dernière fois, Clothilde et Emilien, Jessica, Shane le super-viseur (pour qui tout est super) et ses deux chiennes, les deux plus enceintes l'une que l'autre. Nous avons déjà prévu de kidnapper astucieusement un chiot d'ici 1 ou 2 semaines en allant les voir chez lui.

Nous retrouvons également nos habitudes. A ce titre, un grand merci Earth Wind and Fire, Tryo et Zebda qui nous ont aidé avec une générosité sans égale à passer le temps dans les vignes.Nous tenons à remercier encore plus particulièrement Georges Brassens  dont on maîtrise maitenant la discographie complète et que l'on appelle désormais affetueusement Georgy. Pas sûr qu'il ait chanté dans le but de divertir des Grenouillards par ces journées où la météo prévoit un emmerdement copieux sans discontinu. S'il l'avait su, cela lui aurait sûrement fait autant d'effet qu'une piqure de moustique sur un rhinocéros moyen. Mais merci tout de même Georgy, change rien.

Ne soyons trop mauvaise langue non plus. On ne s'ennuie pas tant que ca dans les vignes, pour preuve nous prolongeons notre séjour au départ prévu de 1 mois et demi à 3 mois. Nous découvrons chaque jour une canopé qui grandit, des fleurs qui jaillissent des grappes et font naître les grains. Nous nous voyons participer au magnifique cycle de la vie de ces petites plantes qui nous servent du si bon vin. D'ici la fin de notre séjour nous pourrons monter notre propre vignoble en France... Enfin planter des vignes dans notre jardins... pour boire du vin...de framboise... et pour finir à moitié lobotomisé à coup de piquette ! Bonne idée. 

Le vignoble est également lieu de rencontre, on y croise des anglais qui dansent au milieu des rangées de vignes dont la passion est de déposer furtivement des crevettes sur la tête des gens, un allemand philosophant sur les points communs entre une étoile filante et une purée de pomme de terre et une finlandaise épanouie devant de tant de "feuilles sur les arbres".


Mais il n'y a pas que le travail dans la vie et on est bien placé pour le savoir. 

Nous avons enfin réservé notre skydive. Robin s'étant refusé au saut à l'élastique par vertige, et par manque d'intérêt profond pour le suicide du haut d'un pont (encore plus lorsqu'il est organisé de manière à pouvoir le recommencer), il n'a plus trop le choix sur le saut en chute libre.
On verra bien quand on sera dans l'avion, moniteur et sac à dos au dos mais il a déjà le vertige rien qu'à entendre parler du moniteur. Du coup, tous les soirs en rentrant du travail, à vitesse croisière de 80km/h, lunettes de protection à l'appui, il s'entraine par la fenêtre de la voiture.
Si on arrive à tomber convenablement horizontalement, y a pas de raison qu'on n'y arrive pas verticalement.